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PEQUENAS VOCES

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un film de Jairo Carrillo

Colombie, 2011

 

 

FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Jairo Eduardo Carrillo

Scénario  : Jairo Eduardo Carrillo et Oscar Andrade

Image : Manuel D'Macedo et David Correa (animation)

Montage : Jairo Eduardo Carrillo et Oscar Andrade

Son : Boom Producciones, José Alberto Gutiérrez, Emilio José Perino

Musique : Songo Studio

Direction artistique : Adela Manotas

Production : Francisco Huérfano, Carolina Salazar, Andrés Rodríguez

Langue : Espagnol

Durée 75 minutes

 

 

FESTIVALS

Festival de Venise

Festival de la Rochelle

Visions du réel

Filmar en America latina

 

SYNOPSIS

Quatre enfants colombiens racontent leur quotidien, leur vie familiale, leurs jeux entre amis, et l’intrusion des forces armées qui leur vole leur enfance. Cette fiction animée, crée à partir de dessins et de récits d’enfants victimes du conflit armé, porte à l’écran, de manière originale et touchante, la violence de la guerre.

 

 

 

RÉSUMÉ DU FILM

Remarqué à Berlin et à Venise, Pequeñas voces est un film d’animation qui raconte la violence en Colombie du point de vue d’enfants âgés de 8 à 13 ans, à partir de leurs propres dessins et témoignages. Un documentaire précieux et pertinent de la situation en Colombie à travers les regards croisés de Pepito, de Margarita, de Jhoncito, de Juanito et de leurs camarades. Avec une justesse désarmante, ils nous racontent leur réalité et leurs espoirs.

Réalisé sous forme de dessins d’enfants animés grâce à différentes techniques, le film s’articule autour d’entretiens menés avec plusieurs enfants ayant vécu en plein cœur des conflits qui touchent la Colombie. Qu’ils aient été contraints à l’exil, victimes des combats ou embrigadés de force, avec leurs regards d’enfants, ils donnent leurs propres visions de la guerre sans fin que se livre l’armée, les paramilitaires et la guérilla.

Alors que le projet date d’il y a près de dix ans et qu’il s’est développé à partir d’un court métrage réalisé en 2003, le résultat impressionne. Le rythme et l’animation sont fluides et soutenus, avec un graphisme particulièrement adéquat, aux traits fins, clair, emprunt de douceur, qui contraste avec la réalité dramatique et les propos véhiculés. Certains témoignages évoquent un quotidien joyeux, une vie bucolique à la campagne, avec les animaux, la récolte du café, avant que l’arrivée des militaires ne vienne ternir ces instants de bonheur fugaces. Les images sont fortes, les propos directs et factuels. Malgré les horreurs que ces enfants ont pu vivre, ils gardent toujours espoir. Une véritable leçon de vie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Après avoir terminé le court métrage de Pequeñas voces, j'ai réalisé que pour comprendre la guerre en Colombie, il ne suffisait pas de seulement écouter les victimes du conflit, il fallait aussi entendre les enfants qui participent à cette guerre. Nous devons écouter les enfants qui sont devenus des membres de la guérilla ou des paramilitaires pour comprendre qu'ils choisissent cette voie parce que la société ne leur offre pas d'autres options. Donner à ces voix d’enfants un plus large écho est quelque chose de très important, car elles ne sont pas souvent écoutées.

Après avoir écouté encore et encore ces entretiens, j'ai réalisé que dans cette guerre, il n'y a pas de «bons» ou de «gagnants» et que nous sommes tous perdants finalement. Aussi, nous devons nous blâmer, parce que nous alimentons cette guerre avec le silence et l'indifférence.

Mon espoir est que nous comprenions un jour que nous ne parviendrons jamais à mettre fin à cette guerre avec plus d'armes, de fusils, de missiles ou de balles, mais avec des logements, plus de santé, l’éducation et l’espoir qui en résultera pour les générations futures.

Le court métrage Pequeñas voces à la base du long métrage a été montré dans plus de 40 festivals de films internationaux tels que la Mostra de Venise en 2003, le festival de La Havane ou celui de Rotterdam.»

 

Jairo Eduardo Carrillo

ONU

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Colombie

Information présentée dans le rapport annuel du Secrétaire général sur le sort des enfants en temps de conflit armé (A/70/836–S/2016/360) publié le 20 avril 2016.

 

D’importants progrès ont été accomplis durant les pourparlers de paix entre le Gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée populaire (FARC-EP). En février, ce groupe a annoncé qu’il allait cesser de recruter des enfants de moins de 17 ans et qu’il allait démobiliser les enfants de moins de 15 ans. À l’invitation du Gouvernement, ma Représentante spéciale s’est rendue à deux reprises à La Havane pour dialoguer avec les parties aux négociations et les facilitateurs, afin que la priorité soit accordée à la libération et à la réintégration de tous les membres mineurs des FARC-EP. Elle a souligné que toute mesure devait être prise dans le meilleur intérêt des enfants et viser à garantir leur protection et le succès de leur réinsertion, à garantir les droits dont ils jouissent en tant que victimes et à éviter qu’ils soient à nouveau recrutés par d’autres groupes armés. Début 2016, les FARC-EP se sont publiquement engagées à mettre un terme au recrutement des enfants de moins de 18 ans et les discussions concernant la démobilisation des enfants se sont poursuivies. Un accord historique sur le point de l’ordre du jour pour la paix relatif aux victimes a été annoncé le 15 décembre : il prévoit la création d’un système global fondé sur la vérité, la justice, la réparation et la non-répétition pour les victimes, dans lequel les enfants sont considérés comme un groupe vulnérable.

La violence armée entre les FARC-EP et les forces gouvernementales a atteint son niveau le plus bas en 50 ans et les déplacements ont diminué suite à la déclaration unilatérale de cessez-le-feu des FARC-EP et à la décision du Gouvernement de suspendre les bombardements aériens. Néanmoins, les activités menées par l’Armée nationale de libération (ELN)[1] et par des groupes armés démobilisés ont continué d’engendrer des déplacements forcés.

L’ONU a confirmé 289 cas de recrutement et d’utilisation d’enfants par des groupes armés, dont la majorité ont été établis après la libération des enfants, précédemment associés aux FARC-EP (dans 182 cas) et à l’ELN (dans 74 cas). Un cas a également été attribué à l’Ejército Popular de Liberación et 32 cas à des groupes armés démobilisés ainsi qu’à d’autres groupes armés.

La mort de 12 enfants et les atteintes à l’intégrité physique de 10 autres enfants, dues principalement à des mines terrestres, ont été confirmées. La présence de mines dans 31 des 32 départements que compte la Colombie constitue une grave préoccupation en matière de protection des enfants. Le 7 mars, le Gouvernement et les FARC-EP ont annoncé qu’ils entreprendraient conjointement des activités de déminage humanitaire (communiqué conjoint no52) et ont commencé à travailler sur des projets pilotes.

L’Équipe spéciale de surveillance et d’information concernant les violations perpétrées contre des enfants a recensé 10 cas dans lesquels des filles ont été victimes de violences sexuelles commises par les Autodefensas Gaitanistas de Colombia (8), par les FARC-EP ainsi que par un auteur non identifié. Un cas supplémentaire de violence dont un militaire colombien a été l’auteur en 2012 a été signalé en 2015. Ce dernier était incarcéré et attendait d’être traduit en justice au moment de la rédaction du présent rapport (mars 2016).

Onze écoles ont été endommagées dans des échanges de tirs et par des mines et des restes explosifs de guerre. Au moins deux enseignants ont été tués par des groupes armés non identifiés, tandis que les FARC-EP, ELN, les Autodefensas Gaitanistas de Colombia et Los Rastrojos auraient menacé des enseignants. En outre, les FARC-EP auraient utilisé des écoles à des fins militaires à une occasion et l’armée colombienne à quatre reprises, rn violation des directives publiées par le Ministère de la défense.

Je me félicite de la décision du 18 février 2016 par laquelle la Cour constitutionnelle a reconnu que tous les enfants recrutés par des groupes armés, y compris les groupes démobilisés, sont des victimes et ont droit à réparation, droit qui leur est garanti par la loi relative aux victimes (no1448 de 2011). Il s’agit là d’une avancée importante qui vise à garantir que les enfants associés aux groupes de guérilla et ceux liés aux groupes démobilisés soient traités de la même façon et à veiller à ce que chacun d’eux soit avant tout considéré comme une victime et reçoive le soutien nécessaire à sa réinsertion.

Des progrès historiques ont été accomplis en Colombie. J’invite le Gouvernement à garantir que les actes susmentionnés ne se reproduisent plus et à accorder une attention particulière aux besoins spécifiques relatifs à la protection des enfants autochtones, des enfants d’ascendance africaine et des enfants marginalisés, afin de prévenir toute infraction à leur encontre.

       [1] Depuis 2003, l’ELN est inscrite à l’annexe II du présent rapport pour recrutement et utilisation d’enfants. Le lancement des négociations de paix entre le Gouvernement colombien et l’ELN a été annoncé en mars 2016.

Parties en Colombie

  1. Armée nationale de libération (a)

  2. Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée populaire (a)

Les parties dont le nom est souligné figurent dans les annexes depuis au moins cinq ans et sont donc considérées comme des parties qui persistent dans leurs actes.

(a) Parties qui recrutent et utilisent des enfants.
(b) Parties qui tuent et mutilent des enfants.
(c) Parties qui commettent des viols et d’autres formes de violence sexuelle contre des enfants.
(d) Parties qui attaquent des écoles et/ou des hôpitaux.
(e) Parties qui enlèvent des enfants.

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